L'inquiétude des apiculteurs européens face aux OGM
Le Monde.fr avec AFP |
Abonnez-vous
à partir de 1 € Réagir Classer Imprimer Envoyer
à partir de 1 € Réagir Classer Imprimer Envoyer
Partager facebook twitter google + linkedin
Des apiculteurs européens, rassemblés depuis jeudi 11 octobre en congrès à Agen, dans le Lot-et-Garonne, ont manifesté leur inquiétude quant aux conséquences des OGM sur les abeilles. En cause notamment, un projet européen visant à concilier apiculture et production de maïs transgénique.
"Ces plantes sont néfastes pour les abeilles", a assuré Jean-Marie Sirvins, vice-président de l'UNAF (Union nationale de l'apiculture française), en marge d'une table ronde sur les OGM, organisée pour l'ouverture du congrès. "Les OGM favorisent la monoculture à grande échelle et donc éliminent la biodiversité nécessaire aux abeilles", a-t-il ajouté.
PÉTITION RASSEMBLANT 300 000 SIGNATURES
Selon L'UNAF plus de 300 000 signatures ont déjà été obtenues pour la pétition visant à obtenir le non-renouvellement de l'autorisation de culture du maïs de Monsanto MON810, génétiquement modifié. En mars, l'ancien ministre de l'agriculture Bruno Le Maire l'avait interdite.
Les participants venus d'Allemagne, de Pologne ou encore d'Espagne ont également évoqué les risques d'une modification, dans le cadre de la politiqueagricole commune (PAC) de l'Union européenne, de la directive MIEL, modification visant selon eux à concilier les intérêts des apiculteurs et ceux des producteurs de plantes génétiquement modifiées. Selon les apicultureurs, la Commission européenne envisagerait notamment de lever l'obligation d'information du consommateur sur la présence d'OGM dans du miel contaminé après avoir été produit par des abeilles dont les ruchers seraient trop proches, notamment, de champs de maïs génétiquement modifié.
Ce projet, estime l'UNAF dans un communiqué, serait "une exception incompréhensible au droit à l'information de chaque consommateur". Il permettrait surtout "d'éviter de se poser l'épineuse question de la protection des apiculteurs contre les OGM".
Plusieurs milliers d'apiculteurs et les représentants de syndicats européens du secteur sont attendus à Agen jusqu'à dimanche, pour ce premier congrès européen, espérant peser sur des sujets vitaux pour cette profession menacée par la surmortalité des abeilles. Selon l'UNAF, le taux de mortalité est passé de 5 à 30 % chez les abeilles en une quinzaine d'années.
Nessun commento:
Posta un commento